
Les travaux du 2è colloque international sur « l’innovation sociale: levier socio-économique pour un développement durable » ses sont ouverts, jeudi à Tanger.
Cet événement, organisé par le Centre marocain de recherches et d’études en sciences sociales (CEMARESS), en partenariat avec l’Université Abdelmalek Essaâdi (UAE), l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET) de Mohammedia et l’Ecole de commerce Eslska de Paris, vise à étudier la contribution de l’innovation sociale au développement des économies et des sociétés, à partager les dernières recherches dans le domaine et à favoriser les échanges entre les universitaires et les acteurs socio-économiques.
Selon les organisateurs, les innovations sociales et l’animation socio-culturelle semblent susceptibles de converger dans les processus de transformation qui s’opèrent dans le monde, notant que cela conduira à l’émergence de nouvelles visions autour de certains enjeux de société, notamment les relations entre l’économique et le social, les inégalités, le développement durable, l’interculturalité et les rapports de genre.
S’exprimant à cette occasion, le directeur général de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), Noureddine Benkhalil, a souligné que l’innovation sociale est une question d’actualité, au vu des mutations qui s’opèrent dans le monde, notamment en raison de la pandémie de la Covid-19 et des bouleversements géopolitiques, notant que ces transformations ont eu un impact direct sur les modes de travail, les comportements et les relations humaines.
Parmi ces transformations, a-t-il ajouté, figurent la numérisation accélérée et l’apparition de la quatrième révolution industrielle, qui devrait, selon certaines études internationales, provoquer la disparition de 30 à 70% des métiers actuels, relevant que l’innovation sociale aide à comprendre ces transformations, à en anticiper les conséquences et à trouver des solutions adéquates.
M. Benkhilil a, à cet égard, souligné que l’innovation sociale peut contribuer à promouvoir l’économie sociale et solidaire, à augmenter le taux d’activité des femmes et des jeunes, et à créer de nouveaux métiers dans la culture, le sport, l’éducation, l’assistance sociale et le développement durable, appelant à trouver des solutions sociales innovantes pour changer les paradigmes existants et résoudre les dilemmes sociaux.
Pour sa part, le président du CEMARESS, Hicham Belmaati, a indiqué que cette rencontre scientifique est la première du genre au Maroc qui traite de l’innovation sociale, soulignant qu’il s’agit d’une opportunité de lier l’innovation aux sciences sociales, notamment dans le contexte actuel marqué par des transformations rapides.
Il a assuré que l’innovation sociale permet de trouver des solutions créatives et de nouvelles approches aux problèmes sociaux, en particulier ceux liés à l’éducation, l’emploi, la pauvreté et à la culture.
Les interventions des représentants de l’UAE et du Centre régional d’investissement de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont porté sur la contribution des acteurs régionaux au renforcement de l’innovation dans les domaines sociaux, à travers la recherche scientifique et le développement de l’offre pédagogique en sciences humaines et sociales, la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes et l’organisation d’événements pour renforcer l’esprit d’innovation.
Au programme de cet événement de deux jours figurent des conférences et des ateliers thématiques sur « l’innovation sociale, un modèle en pleine mutation », « le nouveau modèle de développement, pour envisager une société forte », « la contribution de l’innovation sociale au développement territorial », « l’étude de l’adéquation de l’innovation managériale et innovation sociale » et « l’innovation sociale, état des lieux et leviers pour accélérer le mouvement ».